Contre le projet minier de la Montagne d’or, en Guyane, se dressent notamment les premières nations. Reportage en vidéo sur une mobilisation pour défendre des terres ancestrales autant que de la forêt primaire.
L’auteur de ce reportage, Stéphane Trouille, a été interpellé par la police à Valence le 8 décembre lors d’une manifestation des Gilets jaunes, parce qu’il s’était opposé à une violence policière. Lors de son procès le 26 décembre, il a été condamné à 12 mois de prison ferme.
Apparu au grand jour vers le milieu de l’année 2015, le projet minier de la Montagne d’or, dans l’ouest de la Guyane, polarise la société locale. S’il voyait le jour, il ferait entrer la Guyane dans l’ère de l’industrialisation de la production aurifère : la mine pourrait occuper la superficie de la ville de Cayenne et son volume trente-deux fois celui du dôme du Stade de France.
La multinationale russe Nordgol et les promoteurs de ce projet le défendent en parlant de création d’emplois et d’enrichissement des populations, notamment locales. Les opposants, dont le collectif Or de question [1], voient au contraire les menaces qui pèsent sur l’environnement, le coût énergétique colossal et le « mépris » dont s’estiment victimes les populations autochtones.
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[1] Le collectif Or de question fédère aujourd’hui des organisations guyanaises et nationales, comme Les Amis de la Terre ou Ingénieurs sans frontières, contre ce qu’il qualifie de « mégamine d’or industrielle ».
Source : Stéphane Trouille pour Reporterre
Photo : © Stéphane Trouille/Reporterre